Récemment interviewé par l'hebdo Politis, Laurent Fabius revient sur son parcours et son projet. Des éclaircissements biens utiles pour saisir le seul candidat à l'investiture du parti socialiste qui a appelé à voter NON au référendum sur la constitution européenne.
J’ai pris une position forte contre la Constitution européenne et je la revendique. Elle avait une signification double, contre la dérive de l’Europe depuis dix ans et contre le libéralisme que consacrait ce texte. Je militais - et je milite plus que jamais - pour une Europe différente, démocratique, sociale, écologique. Cela dit, il est vrai qu’il n’est pas facile de percer le mur d’indifférence de certains médias. C’était un peu la même chose, six mois avant la victoire du Non, on connaît la suite... Il est vrai que je ne veux pas m’inscrire dans la « peopolisation » - degré zéro de la politique moderne - et j’aggrave mon cas en tentant de traiter les questions de fond. Au total, j’ai bien l’intention de m’exprimer plus fort à l’approche de la période où les socialistes vont choisir leur candidat. Il sera vraisemblablement le candidat de toute la gauche, c’est donc un choix de première importance sur laquelle il ne faut pas se tromper.
Laurent connaît l'Europe depuis longtemps. Et depuis quelques années, il n'a pas cessé de s'élever contre la dérive de certaines institutions, en particulier la BCE, qui font de la gestion plutôt que de la politique. La peopolisation de la vie politique ? Demandez à Ségolène Royal, qui va bientôt se marier "en privé" mais qui n'hésite pas à le dire en public aux journalistes.
Le prochain président devra renégocier le traité : et Laurent a un projet européen, un projet social et solidaire.
A propos du contenu écologiste du projet ?
Le texte doit être enrichi sur ce point. Historiquement, le PS a été un parti industrialiste. La défense de l’environnement n’était pas vraiment un sujet. L’apport des écologistes a été de faire prendre conscience, pas seulement aux socialistes, qu’il y avait le capital, le travail, mais aussi la nature et que leur synthèse avait l’humanité pour enjeu. Dans ce que j’ai appelé la social-écologie, j’ai moi-même insisté sur le fait que les socialistes doivent être des... écologistes.
Vous pouvez bien évidemment consulter les rubriques de ce blog pour en apprendre plus sur les engagements de Laurent.
je suis pas sur que Fabius est compris ce qu'était l'écologie
non non c'est pas la verdure et les petits oiseaux
rien que cette phrase me laisse interrogatif : "il y avait le capital, le travail, mais aussi la nature et que leur synthèse avait l’humanité pour enjeu"
Rédigé par : metallah | 03 juillet 2006 à 17:06